Halloween : il s’agit de faire front contre la peur et la mort, et la peur de la mort. Quoi de plus fort que de la narguer ensemble, en la singeant, en la ridiculisant, en défiant le tabou qui interdit de la regarder en face.
J'écrivais ça il y a 10 ans, sur ce blog (Halloween pour se jouer de la peur). La peur alors n' était pas si concrète, et chacun gérait la sienne. Nous voilà aujourd'hui tous, unis ou désunis, démunis en tout cas, face aux mêmes angoisses, aux mêmes incertitudes, aux mêmes courbes effrayantes, avec le Covid 19, aux mêmes horreurs et atrocités dans l'actualité.
Elle est bien dérisoire aujourd'hui ma citrouille, cultivée patiemment en attendant les petits-enfants qui viendront à la fin des vacances. Je n'ai même pas envie d'aller la ramasser dans le potager. Ils ne seront pas là pour la creuser, l'éclairer, la manger… Et les enfants du village ne passeront pas, déguisés, quémander les bonbons que je garde pour eux.
Ensemble nous ferons front contre la peur et la mort, mais chacun chez soi, et ça risque de ne pas être drôle.
C'est une situation absurde, quand le jeu auquel on jouait depuis longtemps devient triste réalité. Un 29 octobre, en 1981, Georges Brassens, est mort. Il avait 60 ans. Au grand bal des 4 zarts, nous n'irons plus danser, les vrais enterrements viennent de commencer.
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