mercredi 3 novembre 2010

Jouer en attendant Noël : le calendrier de l'Avent


Bon, ça y est, c’est reparti, les chocolats, les jouets, les décorations de Noël… Les catalogues de cadeaux dans les boîtes aux lettres.

C’est peut-être un peu tôt, tout de même, on vient tout juste de fêter Halloween, mais maintenant que nous sommes passés à l’heure d’hiver, il va falloir affronter les frimas.

Tous les ans en novembre on se dit : j’ai bien le temps, et bing ! le 20 décembre arrive et on n’a encore fait aucun achat. Et alors là, c’est la course !

Dommage, car le plus grand plaisir de Noël, c’est le temps de l’Avant. Pour les chrétiens, c’est l’Avent, la venue du Christ. Cette homonymie contribue à la laïcisation de la fête. Les calendriers de l’Avent traditionnels étaient en carton, et chaque jour on ouvrait une petite fenêtre, découvrant une image – une image pieuse autrefois, plus tard un jouet, une feuille de houx, un rossignol, une étoile… Le 24 décembre, on découvrait une petite crèche, un enfant Jésus. Maintenant un petit chocolat est caché sous chaque « volet », On en croque un chaque jour jusqu’à Noël, mais il n’y a plus de surprise.

Je trouve amusante l’idée de Playmobil : à chaque jour un petit personnage, un animal ou un accessoire, et à la fin on reconstitue toute une scène d’hiver.

Mais j’aime encore mieux les calendriers de l’Avent qui mettent les parents à contribution. Décoration perpétuelle, qui revient chaque année animer la maison, en gros carton ou en tissu, avec des poches qu’il faut garnir. D’anonyme, le calendrier devient unique, parce que chacun choisit ce qu’il va mettre dans les poches, pour un enfant particulier, et, surprise, le jeu de cachette commence !

Vingt-quatre petits cadeaux à trouver, quel travail ! Le jeu pour les parents, c’est ça : qu’est-ce que je vais mettre dans les 24 poches, d’assez petit pour ne pas être aperçu avant l’heure, d’assez amusant, ou tendre, ou délicieux pour que chacun de ces 24 jours soit un petit bonheur ?
On peut reprendre l’idée de Playmobil, et répartir les pièces d’une petite boîte dans plusieurs poches – le chapeau de pirate, le perroquet, la longue vue… en gardant le petit personnage pour la fin. On peut glisser parfois 20 centimes d’euros et parfois une pièce en chocolat. On peut aussi prendre un joli papier, un crayon, et rédiger un petit mot tendre, ou poser une devinette, ou une énigme, qui renvoie dans un autre coin de la maison, à la façon d’une chasse au trésor. 
Le jeu demande alors un peu de temps, il vaut mieux décider d’ouvrir les petites poches à la nuit tombante, et à la lueur des bougies. Quand il y a plusieurs enfants dans la maison, pas besoin d’avoir plusieurs calendriers, chacun ouvrira une poche à son tour, le 1er décembre le plus petit, le 2 le moyen, le 3 l’aîné. Malins, les parents savent déjà qui ouvrira le 9 ou le 12 : il y aura un dé, un petit casse-tête, un rébus pour le plus grand; tandis que dans le 7 ou le 10 il y aura une mini peluche ou un nounours en biscuit, destiné au plus jeune.

24 poches, 24 surprises, ça ne se prépare pas en 3 secondes, si on n'utilise pas un calendrier tout préparé. Il faut y penser dès maintenant, pour être prêt le 1er décembre. Sinon, on ouvre 10 poches d’un coup, pour rattraper le temps perdu, mais c’est de la triche, et autant de moments de complicité perdus.

Ce n’est pas toujours facile de trouver de tous petits cadeaux (surtout  pour les moins de trois ans, en accord avec le normes de sécurité) alors on peut envelopper les cadeaux de papier et les laisser dépasser des poches, ou bien un petit mot plié en 4 indique à l’enfant l’endroit où il trouvera le cadeau trop grand.

Mais c’est bien tout de même de rester fidèle à l’idée de cadeaux mini, à mini prix, la grande fête ne fait que s’annoncer, il ne faut pas gâcher le plaisir de l’attente. 


http://www.aetre.com/pour-noel/calendrier-de-l-avent.html