Si je vous dis soulier, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ?
Les souliers rouges, un conte de Hans Christian Andersen, interprété par Coeur de pirate en 2016 ?
Le soulier de satin de Claudel ? Oh non, qui s'en souvient ?
Rimbaud, peut-être :
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Ou les souliers oubliés dans la neige de Guy Béart ?
Dans mes bons souvenirs de Noël, il y a le soir du 24 décembre où chacun déposait ses chaussures devant le sapin, ou devant la cheminée, de la plus grande pointure à la plus petite. Parfois, pour associer le chat à la fête, nous lui faisions marquer l'empreinte de ses coussinets sur un joli papier, en guise de souliers. Il y a ceux qui déposaient leurs bottes, pour avoir plus de cadeaux, et ceux mettaient à l'honneur leurs plus jolis escarpins. Tous avaient soin de cirer leurs chaussures pour l'occasion. Chez nous, c'est une tradition qui perdure.
Mais pourquoi un seul soulier ?
Michka. Père Castor. 1947 |
En 1946, le Père Noël n'est peut-être pas bien riche, et ne peut remplir deux souliers (mais pourtant il a "des jouets par milliers"). Ou bien est-ce l'influence des Alliés, avec la chaussette anglo-saxonne qu'on suspend, seule, au pied du lit ?
On ne chante presque plus le premier couplet (La nuit de Noël, qui montre quelle confusion on peut faire, parfois, entre Noël chrétien et Noël païen), mais on n'est pas près de l'oublier, ce soulier de Noël, que découvrent même les enfants non francophones en cours de français.
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