Au Salon du Jouet de Nuremberg, j’aime bien jouer les badauds dans le hall des trains électriques. Là se bousculent collectionneurs, passionnés et simples curieux, pour admirer les trains mis en scène dans des décors grandioses (quoiqu’à une échelle réduite) et très réalistes. Le spectacle est autant dans le public que sur les stands, où wagons de marchandises et trains de voyageurs se croisent ou se poursuivent, tandis que, derrière une vitre, on aperçoit des hommes d’affaires qui discutent gravement.
Les mini figurines destinées à animer ces décors sont si réalistes qu’on croirait voir des instantanés pris sur un quai de gare, sur un pont ou sur le ballaste. Tout est fignolé dans les moindres détails, comme ces filles ravissantes qui se font bronzer au soleil, sur le bateau de leur copain, ces amoureux qui sautent dans les bras l’un de l’autre, sur un quai de gare, comme après une longue séparation, juste à côté du préposé aux bagages avec son chariot chargé de valises, et même ce malheureux moine égaré dans un camp de naturistes.
Entre Gulliver et Fenêtres sur cour, on pourrait passer des heures à jouer les voyeurs, à scruter toutes ces vitrines, comme autant de petites nouvelles, de moments de vie, avec admiration pour ceux qui les ont conçues, et une pointe de compassion pour ceux qui montent les stands puis les démontent une fois la « foire aux jouets » terminée.
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