La citrouille était un navet
Jack’o
Lantern, un ivrogne irlandais, se trouva à plusieurs reprises face au diable,
qui, bien entendu, voulait prendre son âme. Une première fois, dans un pub, il
demanda au diable de lui payer un dernier coup avant de lui donner son âme. Le
diable se transforma en une pièce de monnaie pour régler la note, et hop !
se retrouva coincé dans la poche de Jack par une petite croix d’argent. Il
palabra et obtint que Jack le libère, lui accordant en échange de sa liberté un
sursis de 10 ans. Dès que le délai fut passé, le revoilà, en plein milieu d’un
champ, réclamant l’âme de Jack ! Aide moi d’abord à attraper cette pomme,
demande Jack en le hissant sur son dos. Le diable s’empare de la branche de
pommier, et Jack pendant ce temps grave une croix sur le tronc de l’arbre.
Coincé maintenant dans le pommier, le diable ! Il jure alors de ne jamais prendre
l’âme de Jack, qui efface la croix sur le tronc. Jack vit enfin tranquille,
mais toujours ivrogne, c’est pourquoi il se voit refuser l’entrée au Paradis à
sa mort. Il veut donc rentrer en Enfer, mais le diable ne peut l’accueillir
sans se parjurer. Jack est condamné à errer dans les ténèbres. Le diable,
plutôt gentil, lui donne une braise du feu de l’Enfer pour faire un peu de
lumière. Jack évide un navet, qu’il était en train de grignoter, pour déposer
la braise à l’abri du vent et s’en faire une lanterne.
La
tradition celte est d’aller de maison en maison avec une lanterne creusée dans
un navet, pour la fête de Samain, aux derniers jours d’octobre, par empathie avec
tous les trépassés, à moins que ce ne soit par peur de les rencontrer.
Emigrant
massivement vers l’Amérique, au milieu du XIXème siècle, suite à une grande
famine, les irlandais emmenèrent avec eux la tradition de Jack’o Lantern, mais,
ne trouvant pas de navets, les remplacèrent par des citrouilles. Photophores
improvisés, troués de manière à laisser passer la lumière, et les faces
rigolotes ou inquiétantes sont apparues.
Visite du zoo au rayon fraicheur
Les
légumes et les fruits d’automne se
prêtent bien au jeu des métamorphoses. Ce poireau aux cheveux emmêlés, cette
aubergine albinos au milieu de la foule des aubergines couleur aubergine, ce
radis noir qui a une longue queue de rat, cette pomme de terre avec un gros
nez, cette poire joufflue.
Il
faut jouer avec la nourriture !
Il
y en a toujours un qui échappe au calibrage, heureusement, et c’est celui-là
qui nous interpelle. On voudrait lui ajouter un regard, une bouche,
accentuer un caractère, mettre en valeur sa personnalité. Avec les clous de
girofle, on fera vite des yeux, des dents peut-être, et on pourra aussi fixer
des éléments, un morceau de poivron pour les lèvres, deux feuilles d’endive ou
de chou pour lui faire des ailes ou de grandes oreilles… Le jeu consiste à
inventer des personnages, des animaux, en n’utilisant que des produits
consommables ou au moins naturels, comme par exemple des brochettes en bois, ou
des baguettes chinoises pour animer ces marionnettes. Naturels et propres.
La
soupe surprise anthropophage
Personnages
ou animaux, imaginaires et éphémères, vous passerez en effet à la casserole à
la fin du jeu ! Dans notre chaudron, rempli d’eau bouillante,
nous ferons cuire choux et pommes de terre, carottes et oignons, navets et
potimarons, oh la bonne soupe de sorcière ! Dans un autre les pommes, les
poires et les cerneaux de noix, avec un peu de sucre, miam la bonne compote ! Chiche ! Ce sera forcément bon, puisque c’était beau.
Illustrations Play with your food de Joost Elffers
Ha enfin voici la vraie histoire de la citrouille d'halloween! Merci de nous donner la signification. !
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