mercredi 22 juillet 2015

Passeur d'histoires

J’ai ouvert grand mes oreilles et mis mes pas dans ceux du conteur, du mieux que j’ai pu. Rémi Cochen contait ce soir-là pour une fête de famille, un grand rassemblement où jeunes enfants, adultes et grands-parents se retrouvaient, venus de Vancouver ou de Maastricht, de Liège ou de Bordeaux. J’ai ouvert grand mes oreilles et mis mes pas dans ceux du conteur, du mieux que j’ai pu, pour une balade à Berlobi, « le pays de la Berlue où les gens sont tout bellués, tout éblouis si vous préférez, au point qu’ils prennent le vrai pour le semblant et inversement.»


J’ai ouvert grand mes oreilles et mis mes pas dans ceux du conteur, du mieux que j’ai pu. Et puisqu’il nous contait que les histoires sont faites pour passer de bouches en oreilles, l’envie m’a pris de vous dire l’histoire de la Maman Souris. À ma façon, sans son talent, mais dans ses pas, du mieux que je peux.

C’est une souris qui a 253 souriceaux, 253, je l’ai bien retenu. Et ce jour-là, il n’y a pas d’école, et il ne fait pas beau. Cela arrive parfois, en Bretagne…
La Maman des Souriceaux décide donc de les occuper à la maison, elle sort des jeux de société, pose des devinettes, leur lit des livres, organise une partie de cache-cache, fait des gâteaux avec eux, propose une sieste… Dehors il pleut toujours. En Bretagne, quand il pleut, on dit : C’est un grain, ça va passer, on peut sortir » ou bien « C’est du crachin, ça ne mouille pas, on peut sortir » 
"C'est de la pluie sèche" disent les Écossais. Mais là il pleut une pluie bien mouillée…

La Maman des Souriceaux raconte l’histoire de l’Arche de Noé et propose aux souriceaux de dessiner le bateau et tous les animaux, mais cela tourne à la bagarre, on ne peut pas emmener 253 souriceaux, vous comprenez. 253 souriceaux qui se battent pour avoir leur place sur l’Arche de Noé !

lamamandessouris.fr


N’en pouvant plus, elle décide de les emmener dehors, sous la pluie qui mouille, tant pis. Elle sort les 253 cirés, les 506 bottes en caoutchouc, et hop ! Tout le monde au jardin !
Tout contents, les souriceaux courent partout, et sautent joyeusement dans les flaques… quand tout à coup surgit un chat.

En un instant, tous se retrouvent derrière leur maman, 253 souriceaux tremblant de peur derrière leur maman. Alors la Maman des Souriceaux se tourne vers le chat : « Ouah ! Ouah ! » fait-elle. Le chat cherche à gauche, à droite, et ne voit pas de chien. Mais il est bien certain d’avoir entendu un chien et détale à toute vitesse.

« Vous voyez, dit la maman souris, c’est très important d’étudier les langues étrangères ».




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